MARIANNE GIRARD-
ARTS VISUELS-
“Dans mon cas, je ne crois pas tout à fait avoir choisi d’être une artiste. J’ai plutôt été exposée très jeune aux arts du cirque, à la danse et aux arts visuels. La trajectoire s’est un peu tracée d’elle-même.
Le côté incertain et contractuel de ces milieux m’a été inculqué dès mon enfance, ce qui m’a permis d’être habituée aux côtés négatifs que certains craignent. J’ai eu la “chance” d’apprendre très tôt à m’adapter aux situations différentes et variables. J’ai ensuite pu faire le choix, en toute connaissance de cause, de rester dans le domaine et de développer ma carrière vers où je voulais qu’elle aille.
Il a toujours été évident pour moi qu’il y a plus d’aspects positifs que négatifs dans une carrière artistique. Il faut bien sûr à la base avoir une bonne tolérance aux incertitudes et aux changements, avoir une tendance solitaire (pour les arts visuels du moins) et aimer inconditionnellement ce que l’on fait, car des déceptions et des épreuves il y en a plusieurs! Par contre, j’ai la chance d’avoir une liberté au plan créatif ainsi que l’opportunité d’être autonome et indépendante. J’ai aussi la possibilité de travailler où je veux sans attaches. J’aime gérer mon temps et me réinventer constamment sans avoir de comptes à rendre. Je vis aussi un certain sentiment d’accomplissement et de fierté lorsque je crée une œuvre à partir d’une idée, d’un sentiment ou de quelqu’un pour en faire un objet unique. Je fais ce que je fais aussi beaucoup pour le processus de recherche et d’expérimentation qui est très enrichissant au niveau personnel. Les seules limites à mon métier sont celles que l’on s’impose.”