Je m’efforce à écouter Smash, la nouvelle série américaine à succès centrée sur la production d’une comédie musicale sur Marilyn Monroe. Étant donné la nature de mon travail, je sentais que c’était mon devoir d’écouter au moins la première saison. J’ai longtemps espéré que l’émission allait s’améliorer, mais en vain. S’il s’agissait d’un spectacle sur scène, j’aurais probablement quitté à l’entracte.
J’ai vraiment essayé d’apprécier la série. Quelques éléments en fait sont intéressants : les chorégraphies sont pertinentes, la direction est plus qu’adéquate, et les chansons sont originales et entraînantes.
Par contre, deux choses m’ont beaucoup agacé: la chronologie irréaliste et la banalisation du processus de développement d’une comédie musicale. En une saison seulement, l’équipe a réussi à écrire et concevoir une comédie musicale au complet, préparer un atelier, distribuer tous les rôles, et ce, gérer par une seule productrice et aucun investisseur.
J’ai aussi trouvé ironique le débat sur la question de si le spectacle avait besoin d’inclure une vedette ou non. D’un côté, ils insistent sur le fait que les artistes de Broadway sont bien souvent capables de livrer une performance supérieure que celle d’une vedette. Ils suggèrent aussi que les vedettes sont souvent seulement utiles pour attirer des investisseurs et pour vendre des billets. Cependant, en moins de 10 épisodes, Nick Jonas, Bernadette Peter, et Uma Thurman ont fait des apparitions énormément médiatisées.
Malgré ses défauts, principalement basés sur des questions d’authenticité, Smash a réussi d’être fidèle à son nom. Je sais qu’il s’agit juste d’une émission de fiction et je suis sûre que les docteurs sont aussi désapprobateurs des drames d’hôpitaux, un de mes plaisirs télé. Alors que Smash ne fait pas vraiment honneur à ceux qui se consacrent au théâtre, peut-être que l’accessibilité que l’émission apporte va inspirer une meilleure appréciation pour cette forme d’art.