L’exode du talent

La compétition littéraire Canada Reads était récemment sur le réseau anglais de Radio-Canada. Le débat télévisé a adressé la question des artistes canadiens qui bâtissent leur carrière, et trouvent parfois la renommée, seulement une fois arrivée aux États-Unis. Ceci m’a fait penser à tous ceux pour qui ceci était vrai: Justin Bieber, Ryan Gosling, Sandra Bullock, Steve Martin, Mike Meyers, et plusieurs autres. Cette histoire n’est pas unique aux stars hollywoodiennes; plusieurs de mes amis et danseurs ont quitté le pays pour trouver du meilleur boulot chez nos voisins du Sud.

 

J’ai moi-même déménagé en Europe il y a quelques années. Je ne gagnait peut-être pas une fortune,  mais je n’avais nul besoin d’un deuxième (ou même d’un troisième!) emploi- souvent n’ayant aucun lien avec mon principal métier – afin de joindre les deux bouts. J’entends souvent plusieurs raisons et excuses pour expliquer comment notre pays en est arrivé ainsi, mais peu de solutions concrètes qui pourrait nous sortir du statut quo. J’ose tout de même croire que nous sommes aussi talentueux que nos voisins américains ou nos cousins de l’autre côté de l’Atlantique.

 

En entrevue récemment, l’acteur Jay Baruchel, aujourd’hui une vedette d’Hollywood, expliquait qu’il n’avait jamais oublié ses racines. Il demeure toujours à Montréal et continue de réaliser des films dans sa ville natale. Il a récemment joué dans The Trotsky, un film fièrement montréalais qui a reçu des critiques élogieuses. À la question “pourquoi tourner au Canada?”, il a répondu « je crois sincèrement que le Canada est le meilleur pays au monde, alors pourquoi pas faire des films ici? »

 

Nous pouvons continuer à pointer du doigt les problèmes et les échecs . Par contre, nous pouvons continuer d’appuyer nos artistes d’ici et toutes formes d’art ‘made in Canada’ . Nous créons à tous les jours, alors pourquoi ne pas créer une plus forte demande?