Merci à nos artistes passionés

Alors que cette année tire à sa fin, nous aimerions remercier tous ceux et celles qui ont participé à notre projet Portrait Passion. Vos histoires et vos réflexions étaient une inspiration pour nos et pour tous ceux avec qui vous avez généreusement partagé votre passion. Vous pouvez lire tous les Portraits Passion sur notre site web, sous la section blog. Gardez l’œil ouvert pour les derniers portraits avant la fin de l’année.

Âgé à la perfection

J’ai récemment eu l’honneur d’assister au Festival International de Body Music à Istanbul avec la danseuse et chorégraphe Sandy Silva. J’ai toujours eu énormément d’amour et de respect pour elle et son travail, surtout après avoir été impliquée dans son plus récent projet – une œuvre ayant pris deux ans à développer. Étant d’une génération de danseurs plus matures, je sens que nous partageons une relation similaire avec la danse qui ne vient qu’avec l’âge et l’expérience.

 

La formation en danse a changé drastiquement depuis les deux dernières décennies; les danseurs apprennent et démontrent leurs habiletés beaucoup plus grâce à la technologie. La danse est accessible en ligne plus que jamais et n’importe qui peut apprendre les mouvements presque qu’instantanément, sans jamais quitter la maison. C’est une chose remarquable, mais pas sans conséquences puisque ça ne peut faire qu’autrement qu’affecter les standards et traditions de notre industrie. Les règlements de base, l’étiquette, la discipline et le professionnalisme appris dans la salle de classe sont souvent perdus ou sous-estimés. Ce manque d’apprentissage peut sérieusement affecter ses chances de décrocher du bon travail stable. Comme danseurs et enseignants matures, nous travaillons sous un code que l’on veut transmettre aux générations futures afin de soutenir un niveau de respect dans notre industrie.

 

Cette année a été une année charnière dans ma vie. Je n’ai jamais été si fière d’être une danseuse mature et d’être entourée d’autant d’artistes qui créent encore, pas malgré leur âge, mais en utilisant leur expérience comme principal atout. Comme l’art imite la vie, mon expérience est ce qui contribue le plus au développement de mon interprétation de la danse et enrichi ma performance. « Ce qui devient plus important n’est pas qu’est-ce qu’on peut faire ou combien on peut faire. C’est être plus clair avec ce qu’on veut dire. Nous sommes plus efficaces, plus concernés avec notre relation avec le public. Ce n’est pas ‘laissez-moi vous montrer ce que je peux faire’», raconte Sandy.

 

Avec l’expérience, on apprend que les moments sont éphémères. « La danse est temporaire », dit Sandy. « Avec l’âge, nous l’apprécions vraiment. Nous savons que tout a une fin. Nous ne prenons rien pour acquis. Il y a ce sentiment du temporaire dans le présent. »

 

Il y avait un temps où les danseurs avaient peur de vieillir et comptaient les années qui restaient à leur carrière. Toutefois, certaines traditions sont faites pour être brisées. La danse, son interprétation, son appréciation et sa création n’ont pas de date d’expiration. Tout comme un bon vin, la danse peut aussi avoir meilleur goût avec l’âge!

Portrait Passion: Tudor Radulescu

TUDOR RADULESCU-

 

ARCHITECTE-

 

 

J’ai décidé assez tard durant mes années au CEGEP d’étudier en architecture. Je me dirigeais alors vers une carrière avec un côté plus froid, plus mathématique. Mais j’avais besoin de quelque chose de plus, quelque chose qui se situait entre les sciences et les arts. On a le droit de se permettre de rêver, de faire les choses différemment. Et l’architecture, avec ses techniques et ses détails, est un art. C’est de la création.

 

Le matin, j’ai des papillons dans le ventre. J’ai le goût de travailler. En fait, ce n’est jamais pour l’esthétique, mais surtout pour l’appréciation du quotidien, pour les personnes qui passent devant nos créations à tous les jours. Ce n’est pas parce qu’on voit quelque chose à tous les jours que ça doit être obligatoirement banal. Le droit de rêver nous permet de sortir des sentiers battus et d’éviter de faire des choses répétitives.

 

Pour ceux et celles qui s’intéressent à l’architecture, je veux leur dire qu’on peut souvent  se permettre de faire les choses différemment; il faut juste avoir la volonté et ne pas avoir peur. L’architecture est un superbe métier qui mérite d’être pratiqué… Et juste parce que quelqu’un n’est pas bon dessinateur, soyez assuré que tout peut s’apprendre- en autant que le désir et la passion sont là.

 

Pour en savoir plus:

Site web: www.kanva.ca

Page Facebook

 

Félicitations à Giulia et les Studios Tripoli

Félicitations à notre amie Giulia Tripoli pour l’ouverture de son studio, Tripoli Studios. Situé au 1350 Mazurette près du Marché Central, le studio offre des cours « drop-in » à tous les jours. Vous pouvez visiter le site web ou la page Facebook pour plus d’informations. Nous souhaitons à Giulia bonne chance et beaucoup de succès!

 

Artmistice à la Bollywood

Un gros merci à Ina Bhowmick pour sa chorégraphie éblouissante, présentée lors d’un événement de levée de fonds par la Fondation Lise Watier, aidant les femmes en détresse. Ina est une contributrice de longue date avec la compagnie de production Artmistice et nous sommes très reconnaissants pour le talent, le professionnalisme, la créativité, et le piquant qu’elle apporte à la famille Artmistice.

Portrait Passion: Kim Barr

KIM BARR-

 

RÉALISATRICE-

 

C’est toujours une question intéressante pour moi: “qu’est-ce qui me pousse à faire mon métier?”. Je crois qu’à la base, c’est le désir de raconter des histoires.

 

Lorsque j’étais photographe de mode, mes éditoriaux avaient toujours l’air de photos de plateau de cinéma. Un jour, j’ai réalisé qu’avec une caméra cinématographique, non seulement pouvais-je capturer le mouvement que j’essayais de créer dans mes photos en utilisant des angles et cadrages inhabituels, mais je pouvais également remplir les trous dans les histoires que je racontais. Alors j’ai commencé à faire des films.

 

Lorsque je travaille sur un scénario, ou je révise le scénario d’un autre écrivain avant la production, je me demande toujours si c’est la manière la plus authentique de raconter l’histoire. Les meilleurs films pour moi sont ceux où le scénariste ou le cinéaste ont fait le ‘voyage’ du film et arrivent à transmettre l’histoire qui se déroule à l’écran. Que ce soit une comédie romantique, un film d’amitié, d’animation, ou un drame, le film doit absolument être authentique. C’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire et je ne peux pas dire que j’ai tout maîtrisé mon métier. En fait, peut-être que je ne le maîtriserai jamais, mais j’adore essayer, ce qui est probablement un signe que j’ai vriament trouvé ma passion.

 

Pour en savoir plus:

Site web: www.kimbarr.com

Page Facebook

IMBD: http://www.imdb.com/name/nm1409900/

Les Arts: Un Investissement louable

Ça fait maintenant presqu’un an qu’Artmistice s’est repositionné et réinventé comme étant une organisation d’art de la scène commerciale. Je suis fière de ce que nous avons accompli depuis la dernière année et les grands pas que nous avons faits en nous réaffirmant dans l’industrie. En rétrospective, cela a demandé un financement considérable et suffisamment de risque; il n’y a pas beaucoup d’efforts louables et de succès qui ne le requièrent pas. Par contre, les récompenses et les résultats ont été plus que positifs et certainement efficaces.

 

Ayant œuvré dans le domaine pour un certain temps avant de commencer la compagnie, nous avons eu le temps d’accumuler les ressources suffisantes et la chance de pouvoir réinvestir dans la companie lorsque nécessaire. Mais que dire de ceux qui ne font que commencer? Ou ceux qui ont frappé un mur et n’ont pas les ressources pour restructurer leur organisation?

 

Le financement des arts est, sans faute, toujours une des premières choses à être coupé durant un ralentissement économique. La perception que l’art n’est pas un investissement ne fait qu’empirer la situation, surtout pour les nouveaux artistes. Les compagnies qui ont reçu de l’aide financière et ont eu le temps de faire leurs preuves continuent de recevoir des fonds même lorsqu’elles sont devenues financièrement autosuffisantes. Elles embauchent probablement des rédacteurs professionnels de demandes de subventions, rendant la tâche d’autant plus difficile pour les nouveaux talents. Ce n’est plus tellement une question de couper le financement disponible aux artistes, mais comment les fonds sont distribués. Lorsque l’intérêt potentiel et conséquemment la valeur du travail d’un artiste devient secondaire à la qualité de l’écriture de sa demande, il y a un problème.

 

Nous avons décidé de prendre la voie commerciale avec la croyance que si nous continuons d’être intéressants, les gens payeront pour le travail investi. La perception que l’art n’est pas une affaire lucrative est seulement ça : une perception. Et c’en est une mauvaise. Considérez les festivals d’été de Montréal, le Broadway de New York, le West End de Londres, les musées en Europe… L’art devrait être vu par le gouvernement, la société, et les investisseurs corporatifs comme étant un investissement et non une perte nette. Si l’art était traité comme tout autre commerce, avec les subventions allant aux artistes et organisations qui en ont vraiment besoin, laissant ceux qui ont déjà connu du succès le devoir de s’autofinancer, l’art aurait peut-être la chance de prospérer comme un réel contributeur économique.